Analyse d'un film documentaire: HOMO LA HAINE un doc infrarouge.

Homos la haine - INFRAROUGE

Portail video : youtube

Titre de la video : infrarouge

Réalisateur : Eric Guéret et Philippe Besson

Filmographie :

Ecrit par Eric Guéret et Philippe Besson, documentaire infrarouge de la production morgane : Carols Pinsky.

Le 19 juin 2015, d’une durée de 1:09:22 h et visionné le 13/03/2019.

Il s’agit d’un film documentaire, le point de vue du réalisateur est subjectif.

Les images sont tournées de façon réaliste, il y a un effet de bande découpée verticalement en image de fond qui a été créé entre chaque scène avec un écrit informatif sur l’homophobie.

D’un point de vue sonore il y a une ambiance calme créée par une musique douce en fond ou grâce à des bruits naturels comme le son des vagues par exemple quand les témoins parlent ; entre chaque scène on retrouve les mêmes sons mais s’ajoute la voix de personnes interviewées qui prononcent des paroles à caractère homophobe.

Ce film porte sur les violences et discriminations homophobes.

La problématique de ce film est : Comment vivent les personnes homosexuelles face aux violences de la société ?

Cette interview ce passe a Paris sur un plateau télévisé de France 2 au studio Jours tranquilles (11 Rue du Dr Emile Roux, 92110 Clichy Paris).

Présentation :

Les témoins qui ont participé a ce documentaire racontent les difficultés qu’ils ont pu rencontrer dans leurs vie (rejet familial, violence professionnelle, etc…) ils sont :

• Irène 65 ans, Irène a subi dans sa jeunesse un mariage forcé avec un homme par la volonté de ces parents.

• Samuel 20 ans, issu d’un milieu juif orthodoxe : Samuel a subi un violent rejet familial de la part de ses deux parents.

• Laurent 39 ans acteur dans Plus belle la vie Laurent est issue d’une famille banale et ouverte d’après lui ce qui ne lui a pas empêché de subir un rejet familial temporaire de la part de ses parents.

• Amina 21 ans est issue d’une famille musulmane, elle a subi un violent rejet de la part de toute sa famille lorsqu’elle avait 16 ans.

• Bruno 35 ans a été tabassé et laissé pour mort dans un parc urbain en rentrant de vacances.

• Emmanuelle 26 ans est issue d’une famille bourgeoise avec une orientation politique de droite. Elle a subi un rejet familial et des discriminations professionnelles dans le musée d’histoire de l’art où elle travaille.

• Wilfred 39 ans a été tabassé dans la rue avec son conjoint, la photo de son visage blessé a été rendue célébre sur les réseaux sociaux et les médias dénonçant les violence subies.

• Jean Pierre 68 ans a suivi des études poussées et les a réussies avec brio. Il trouve un poste au Crédit Agricole et passe un concours pour monter en grade, qu’il réussit avec succès. Pourtant après 14 demandes refusées sans raison par le Crédit agricole il porte plainte et gagne le procès pour discrimination homophobe de la part de son employeur.

• Martine 56 ans habite le sud de la France. A 17 ans elle est élue plus jeune salariée de France, elle enchaine les postes finit par travailler dans une grande surface où elle subi des violence verbales et physiques de la part de ses collègues de travail ; elle portera plainte quelques temps plus tard.

Toutes ces personnes ont un rôle de témoin qui sert a sensibiliser et a provoquer une réaction chez le téléspectateur.

Elles racontent leurs histoires personnelles, les violences qu’elles ont subies.

Elles montent leurs souffrances et leurs difficultés en tant que minorité homosexuelle, à l’heure actuelle et dans la vie de tous les jours.

Elles font valoir le respect, leurs droits et leur normalité.

Pour ce qui est de la prise de parole les témoins prennent place sur une chaise face à la caméra pour raconter leurs histoires.

Le cadrage est mis en place avec deux types de plan : le plan américain à auteur du sujet qui est filmé mis-cuisse et le gros plan où le sujet est filmé a partir des épaules (épaules/visage) quand il y a des émotions fortes avec une expression du visage.

Aucune question n’est posée aux témoins lors du documentaire.

L’image en arriére-plan est en lien avec le lieu (région) de vie des témoins (ville, mer, champs, montagne, lac…)

Résumé :

Neufs victimes d’actes homophobes témoignent des violences qu’elles ont subies (coups, insultes, rejets).

Dans toutes les régions de France l’homophobie est présente de façon diffuse au sein de la société et fait surface quand les personnes homosexuelles deviennent visibles et revendiquent des droits.

Le témoignage montre que l’homophobie est de plus en plus présente et de plus en plus violente dans tout le cadre social.

On peut constater que la vie des personnes homosexuelles est très compliquée et peut devenir douloureuse dans notre société dite « évoluée et civilisée » qui a du mal à accepter la différence.

Les séquences du film : Sources : nouvelobs.com

Il y a neufs témoignages, un focus est fait sur chaque témoin (visage,voix) pour bien ressentir les émotions et provoquer des réactions.

L’ambiance du lieu de vie de chaque témoin est récréée grâce a une projection imagée en arrière-plan avec des sons de cette environnement.

Il y a un changement régulier des témoins avec deux passages sur l’histoire de chaque témoin.

Des informations sur l’état des discriminations homosexuelles est écrit entre certaines séquences de changement de témoins.

Avis critique :

Les sources :

nouvelobs.com/l’OBS , publié le 09/12/2014

« J’ai voulu montrer la réalité de la violence homophobe » dit Philippe Besson auteur du reportage.

Ce documentaire me parait très efficace pour sensibiliser le public contre les actes homophobes, car il n’y a aucune morale qui est imposée dans ce documentaire, seulement des témoignages.

Le téléspectateur se trouve donc en face de personnes banales, victimes de violences auxquelles il peut s’identifier.

Il est donc plus touché et sensibilisé grâce à ce sentiment de reconnaissance et d’immersion qui provoque automatiquement de l’empathie.

Ce documentaire justifie mes réponses au sujet des violences et discriminations faites aux minorités sociales grâce à ces témoignages de victimes qui racontent leurs histoire.